Paris, Enerpresse, № 12600 , 25 June 2020

Aquind revient à la charge

Le projet privé d’interconnexion de 2 GW entre la France et le Royaume-Uni Aquind (cf. Enerpresse n°12007) tente de nouveau de convaincre de la nécessité de lui accorder une exemption aux règles européennes sur les interconnexions. Selon une étude du cabinet Astérès, « la situation économique actuelle, liée à la crise sanitaire du covid-19, nécessite de stimuler les investissements, publics comme privés » car l’effet multiplicateur de l’investissement est « particulièrement élevé du fait de la conjoncture économique, notamment dans les infrastructures ».

L’ACER, l’agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie, a refusé l’exemption du projet, une décision confirmée en appel en 2018. Pour Astérès, un investissement rapide « aurait un impact économique favorable à court terme mais également sur le temps long : l’extension des interconnexions sera favorable à la balance commerciale et permettra d’augmenter la compétitivité de la France ». Le cabinet met en avant les 230 millions d’euros qui seraient dépensés en France pendant la période construction, celle-ci générant 250 emplois locaux pendant deux ans et demi. Il souligne également le financement « intégral » du projet par des fonds privés, « ce qui annule le risque collectif en France ». De plus, « l’argent mobilisé par cet investissement ne se substitue ainsi à aucun autre investissement potentiel ».