Les évolutions proposées du règlement sur les réseaux transeuropéens d’énergie confèrent à la Commission européenne et à l’Acer des rôles renforcés dans la planification des réseaux. Ce cadre s’imposera aux gestionnaires de réseau de transport pour le développement des réseaux, il renforcera la transparence des choix nationaux et facilitera les investissements dans les projets transfrontaliers, notamment en traitant le partage des bénéfices socio-économiques de façon plus cohérente.

Dans ce projet de “Paquet Réseau”, la Commission européenne souligne à de nombreuses reprises que la souveraineté de l’Union européenne, sa sécurité d’approvisionnement, sa décarbonation et la meilleure intégration de son marché de l’électricité dans l’intérêts des consommateurs sont conditionnées par un développement très fort des capacités d’interconnexion.

Dans une étude publiée la semaine dernière, le think tank Ember évalue à 150 milliards d’euros les investissements nécessaires d’ici 2040 dans de nouveaux projets transfrontaliers, via des prêts de l’Union européenne et des investissements privés.

Le projet d’une nouvelle interconnexion de 2 000 MW entre la France et l’Angleterre porté par AQUIND vient contribuer à cet effort collectif d’intérêt général, sans subvention européenne d’aucune sorte.